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Miguel de Francisco

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Miguel de Francisco
16 mai 2006

Adieu à Miguel de Francisco Forero

Paroles prononcées par Eduardo Mackenzie, au cours des obsèques de Miguel de Francisco Forero,

à l’église de St Jean Baptiste de la Salle, 70 rue Falguière, 75015 Paris, le 14 février 2006.

Nous voici réunis au tour de la dépouille mortelle de notre regretté ami Miguel de Francisco Forero qui nous a quittés, par surprise, le 31 janvier dernier. Miguel est mort  dans la solitude de son appartement, après avoir été soigné pendant quelques mois dans un hôpital de la ville, car il luttait depuis des années contre une grave maladie. L’homme pudique et courageux qu’il était,  faisait semblant d’ignorer la maladie, chercher à lui tourner le dos.   

Miguel était un homme de lettres. A la fin de l’année 2005, il avait eu le grand bonheur de voir la parution, en édition bilingue, chez L’Harmattan, de l’une de ses œuvres préférées, « Le Nain et le trèfle ».

Rappelons pour mémoire qu’il était aussi l’auteur d’un récit, « Arcana »,  ciselé dans  la plus belle prose poétique et traduit en français par Laure Bataillon, en 1989,  sous le titre « Le trèfle des chants ». Ce texte remarquable était, en fait, une évocation éplorée de son enfance et du foyer paternel, « suprême majorat », perdu à jamais. Miguel de Francisco est  également l’auteur d’un court roman, « L’armoire de célibataires », traduit  en 1996 par Michel Falempin, ainsi que de « Histoires de princes et de Ménines », une allégorie au tour d’un tableau de Velasquez sur les princesses infantes espagnoles au temps du roi Philippe IV. Ces autres récits sont  « Una alfombra Blanca », « Les Amis »,  suivi des « Ennemis de l’âme », et d’« Inventaire provisoire ».

En 1987 et  1988, il avait été boursier, à deux reprises, de la Maison des écrivains étrangers et traducteurs de Saint-Nazaire, double séjour d’où il sortira avec un court manuscrit  qui fut traduit par Alain  Keruzoré et publié sous le titre d’« Histoire des ‘Four Roses’ et des sept sœurs ». Il s’agit d’un texte paradoxal, à la fois cryptique et ouvert, où il raconte, au fil des pages, les quatre jours qu’il avait passé attaché à un lit d’hôpital où il avait failli trépasser.

Miguel de Francisco était né à Medellin, en Colombie, le 5 février 1949. Il avait fait des études de philosophie et lettres à Bogota, où il donnera plus tard des cours de littérature. Tous ses amis connaissent l’anecdote qu’il se plaisait à raconter, décrivant comment il est parti de Bogota, un jour de 1978, après avoir vendu sa bibliothèque de mille livres pour pouvoir s’acheter un billet d’avion pour Barcelone. Depuis ce voyage,  et après un séjour de sept ans en Espagne, il n’est jamais rentré dans son pays. Mais il ne faut pas croire qu’il était un réfugié. Il disait toujours avoir quitté son pays « par goût du voyage littéraire » et n’être qu’un « exilé volontaire ».

Et s’il avait signalé qu’il s’était refusé de retourner en Colombie, « à cause de la violence qui s’y exprimait en direction des artistes, des ouvriers, des paysans », il n’avait jamais dit d’où elle venait, à son avis, cette fichue violence. A la différence d’autres écrivains colombiens d’aujourd’hui, qui s’obstinent à sonder uniquement et de façon monotone un seul terrain narratif, « la violence », Miguel de Francisco n’avait jamais suivi les pistes fixées par un Mejía Vallejo ou un García Márquez. L’un des aspects les plus intéressants de l’oeuvre de Miguel de Francisco est précisément cela : sa curiosité, son appétit pour les sujets autres, son cosmopolitisme, sa liberté d’esprit. Mais voilà ce qui explique aussi les difficultés auxquelles il a dû faire face.

Je me rappelle d’une conversation en 1985, chez moi, rue Vavin, autour d’une tasse de thé, au cours de laquelle un Miguel enthousiaste m’avait dévoilé la trame de son livre « Le nain et le trèfle », un texte qu’il jurait pouvoir faire traduire et publier en seulement quelques mois. Y parvenir lui a demandé en réalité vingt années ! Voici un exemple des cruelles  aspérités qui marquèrent sa vie de créateur.

Miguel était un travailleur acharné, assez secret et furtif, à peine connu d’un groupe restreint de lecteurs et de spécialistes. Il disait être un écrivain « solitaire et désespéré, séparé de la terre par l’oratorio spectral de l’écriture ». Ce qui ne faisait pas de lui nécessairement un ermite ni un homme triste car il possédait  un sens aigu de la conversation et de la discussion amène, surtout si celle-ci se faisait autour d’un thème de littérature, sa seule et véritable obsession.

Comment lui-même  se voyait-il ?  « Ma silhouette vient de miroirs défunts »,  disait Miguel. « Tout ce qui fut à moi, papier, air, toits et colombes, s’est enfui. Je reviens de loin, couvert de tatouages, barbe longue et tête ébouriffée. Ma voix est née des échos du silence. Voici mes lettres de créance : ambassadeur de moi-même, je vous présente mes excuses pour faire ainsi irruption de façon quelque peu abrupte dans votre intimité. Je suis peut-être ce solitaire qui ouvre les portes sans faire grincer les gonds et qui, avant que personne l’ait vu, s’enfuit en laissant les portes ouvertes. »

Miguel croyait à l’écriture « par fragments ». Il invoquait Borges et Cortázar comme exemples d’une littérature faite de textes courts, dont la logique et la beauté pouvaient découler de la discontinuité et de la surprise brève. Et de l’ironie : « bataille des Ardennes, bataille de gardénias »,  avait-il écrit un  jour, en souriant. Parfois, le style de Miguel de Francisco pouvait être désordonné, âpre, saccadé. Mais n’était-ce pas exactement en cela que son admiré Stendhal fondait la modernité en littérature ?

Il y a cinq ans, un philosophe contemporain français, vilipendé ces jours-ci pour dénoncer certaines choses qui se passent en France, avait écrit ceci : « Il y a le bruit du monde et il y a le silence des absents. Il y a le fébrile aujourd’hui et il y a le fragile autrefois. Il y a les plaisirs ou les soucis de la vie. Et il y a la prière que nous adressent les morts. Les morts prient, il faut leur répondre : devoir de mémoire est le nom aujourd’hui donné à cette extravagante injonction ».

Quelle est la prière que nous adresse Miguel depuis son cercueil ?

Que son œuvre ne soit pas plongée dans l’oubli, dans le silence. Je pense en cet instant à ses manuscrits. Aux manuscrits de Miguel, enfouis dans cette grande sacoche qu’il trimbalait partout, fébrile et soucieux, comme je l’ai vu tant de fois, entre une ville et une autre, entre un appartement et un autre, entre un rêve et un autre, entre un abandon et un autre, tout au long de cette longe errance que fut sa vie. Nous lui devons au moins cela à Miguel : préserver, avec sollicitude et respect, ses textes, et surtout ses manuscrits inédits, et faire en sorte qu’ils soient publiés, décemment publiés, un jour.

Adieu Miguel, adieu l’ami.

Eduardo Mackenzie

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16 mai 2006

Dispersion de Miguel de Francisco

                                             Por Eduardo García Aguilar

El sol caía en París, nítido, enorme, a la izquierda del paisaje de tarjeta postal vista desde los dos ventanales del último apartamento de Miguel de Francisco (1949-2006). Ahí lo sorprendió la muerte entre desesperados ataques de tos, la madrugada de un sábado o un domingo o un lunes de fines de febrero de 2006, con los pulmones cristalizados por cuatro décadas de humo. Quedó ahí tirado con un plato destrozado, los pies hacia el baño, a donde tal vez fue a conectarse al aparato de oxígeno, y su rostro sereno hacia el pequeño corredor que da a la cocina y a la habitación.

     Vivía allí desde hacía un año, en el piso 17, apartamento K, del número 46 de la rue Bargue, al sur de la ciudad, no lejos de la rue de Vaugirard y del metro Volontaires, con la inmensa Torre Eiffel al frente, y a la derecha la cúpula dorada de Invalides, donde reposa Napoleón. Era un sitio espléndido para un literario total, indecente y marginal como él --« muy antiguo y muy moderno », como diría su adorado poeta nicaragüense Rubén Darío--, que pasó toda su vida entre los libros, hasta el último instante, con los pies hacia las novelas de caballería y la cabeza hacia el siglo XXI. Dedicó su vida a la literatura, pero vasi ninguno de sus compañeros de generación de su maldito país creyó en él y salvo un libro publicado en Bogotá, Armario de solterones, y unos artículos en Aleph, en Manizales, o en Vanguardia dominical, en Bucaramanga, nada se conocía de él en Colombia. Todo tuvo que publicarlo en francés, traducido por amigos fieles como Laure Bataillon, Alain Keruzoré y Michel Falempin, y por eso amaba a Francia y a París, la ciudad que vio de niño cuando deambulaba con su madre errante por Europa.

     Abajo, en la entrada del edificio moderno de la OPAC, iban y venían ajenos a su muerte los inquilinos pobres, en su mayoría inmigrados de todos los puntos cardinales del mundo y franceses precarios que después de largos trámites acceden a un soñado apartamemnto HLM de interés social, otorgado a personas de escasos recursos, familias numerosas, madres solteras, solitarios, solterones, viudas, accidentados de trabajo, desempleados, enfermos terminales, expulsados de apartamentos privados, provenientes de ex colonias, suburbios o provincias lejanas.

    Hormigueaban a la entrada esa tarde a las siete en punto de la noche y se agolpaban en los sólidos ascensores de los años 60, adolescentes africanas, asiáticos, originarios de Camboya, Vietnam o Pondichery, turcos, indios, rumanos, hijos de Guadalupe y Martinica, Portugal, Costa de Marfil, Guinea, Benin o Congo y otros países por adivinar. La entrada es un búnker donde hay que marcar varios códigos y abrir una puerta pesada, junto a la cual un joven risueño ejerce de portero y busca en la lista, aplicadamente, el nombre del finado.

   --- ¡Ah, sí, el señor De Francisco !… Apartamento K, piso 17, entre usted.

   Cuando llegamos ahí convocados unos diez amigos para la dispersión definitiva de sus asuntos y libros el martes 25 de abril de 2006, sólo vino a la cita su ausencia en el semivacío refugio postrero, con sus libros por el suelo, dos mesas y afuera el vasto firmamento azul de primavera filtrándose por los ventanales, con esa la luz de sol literario, crepuscular, radiante, que descendía  con exasperante lentitud sobre el poniente, hacia los vastos caminos dieciochescos que dan hacia Versalles y las colinas de Nanterre ; por ahí donde caracolea hacia la mar el amado y detestado Sena, serpentino, nervioso, maldito, último refugio de suicidas, fracasados, descepcionados, atribuladas de amor, endeudados, travestis, cancerosos, ezquizoides, depresivos, histéricas, aquejados de sida, hermafroditas tristes.

     Tomamos sus libros y revistas, miramos la ciudad desde las alturas y hablamos de él, de su obra y aventuras : Arcana, El trébol de los cantos, Historia de Four Roses, Armario de solterones, Amigos del alma y París sopa de pollo, entre otros libros. Tomamos vino en su nombre y entendimos que él era un verdadero enamorado de la literatura, que fue su única y feliz función en la vida : la que se ejerce por el sólo placer y la alegría de leer, sin ambiciones vanas e intrigas oscuras, sólo por el gusto de abrir ventanas a los siglos, descubrir y explorar los rastros de otros locos que como él, a través de los siglos, mantienen viva la llama de las letras. En cierta forma los verdaderos escritores son como santos y cuando nos dejan hay revoloteo de ángeles en los ámbitos que poblaron.

    Todos sus amigos de París volvemos a leer a sus autores favoritos : las novelas de caballería, las vidas de reyes, las memorias de cardenales y guerreros dieciochescos, los tratados de retórica, la poesía de Villon, Marot, Trakl y Saint John Perse. Y al seguir sus pasos en la letra sabemos que era el menos conocido de su generación, pero tal vez el más íntegro y leal caballero de las letras. Luego nos dispersamos por las calles celebrando con él el fin de una estirpe en extinción : la de los escritores barrocos amantes del estilo que dan toda la vida por la palabra y son fieles a ella hasta el último suspiro.

                                                                          *

Paris, domingo 14 de mayo 2006

9 mai 2006

Corta nota acerca de su vida

Miguel de Francisco Forero nacio en Medellín, Colombia,  el 5 de febrero de 1949. Murio en Paris el 31 de enero de 2006, donde residía desde hacía 15 años. 

En 1977, decidio ir a Europa, sobre todo a Espana, pais que habia visitado en cuatro oportunidades con su madre cuando era nino. Para ello vendio mil libros de su biblioteca a la universidad donde trabajaba.

En Bogota, Miguel de Francisco trabajo a sus 17 anos en la libreria Herder. En junio de 1968 propuso a la Radio HJCK un programa de radio de media hora sobre literatura, que se llamo "Gente Nueva", y que el dirigio durante un ano. Entre sus invitados figuraron numerosos poetas y escritores jovenes como Eduardo Cote Lamus, Mario Rivero, Guiovanni Quessep, Maria Mercedes Carranza, Luis Fayad, Juan Gustavo Cobo Borda, Humberto Moreno-Duran, quienes anos mas tarde descollaran como figuras de la literatura colombiana. Miguel de Francisco también participo, en esa misma época, en una emision en Radio Caracol intitulada  "Debates de la Juventud", con su colega y amigo Arturo Guerrero.

En ese mismo ano, comenzo a trabajar como periodista en dos diarios conservadores de Bogota, La Republica y El Siglo. En 1971 Miguel de Francisco trabajo como reportero del diario Vanguardia Liberal, de Bucaramanga.

En 1972 regreso a Bogota y trabajo como profesor de literatura en el colegio Juan Ramon Jimenez. En 1975 y 1976 fué nombrado profesor de literatura en la Universidad Externado de Colombia y en la Universidad Pedagogica Nacional.

En 1977 viajo a Paris y al cabo de ocho meses viajo a Espana y se radico en Barcelona, donde trabajara como lector de varias casas editoras locales: Editorial Brugera, Circulo de Lectores, Seix-Barral, Laertes, Fontamara y Planeta.

En ese mismo ano, Miguel de Francisco gano un concurso nacional de cuentos en Colombia. Meses después fué editada una seleccion de nueve de los 21 cuentos que componian el libro premiado.

En 1987, recibio una beca francesa de la Maison des Ecrivains Etrangers et des Traducteurs de Saint-Nazaire que le permitio permanecer y escribir en ese puerto durante dos meses. Al ano siguiente, Ediciones Auqui, de Barcelona, publico su libro "Inventario provisional". En 1988, fué recibido por segunda vez en la Maison des Ecrivains Etrangers et des Traducteurs de Saint-Nazaire. Poco después fué publicado en francés su libro "El trébol delos cantos", traducido por Laure Bataillon. 

Por su parte, Alain Keruzoré tradujo al francés el libro de Miguel de Francisco intitulado "Historia de Four Roses y siete hermanas", el cual fué publicado en edicion bilingue, espanol y francés, por la MEET (Maison des Ecrivains Etrangers et des Traducteurs de Saint-Nazaire), junto con una entrevista realizada por Bernard Bretonnière..

En 1993 su novela "Armario de solterones", fué publicada en Bogotá por Colcultura. Meses antes de su muerte, Miguel de Francisco habia logrado publicar en Paris, en edicion bilingue, espanol y frances, su novela "El enano y el trébol", traducido por Michel Falempin.

Miguel de Francisco murio sin ver publicados todos sus textos. Entre los mas conocidos de sus amigos mas cercanos figura su novela "Amigos del Alma" y una serie de cuentos cortos recogidos bajo el título "París sopa de pollo".

Eduardo Mackenzie

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9 mai 2006

El amigo

Por Eduardo García Aguilar

A Miguel de Francisco


Las cartas espaciadas traen noticias
mas no el rostro difuso del amigo
En seis años su alma es un cartílago
que huye de ciudad en ciudad
como la sombra de una denegada felicidad
Alcanzo a imaginar  su espectro entre las calles
de aquel París que fue nuestro
cuando el enviado de Dios
ungió en el metro Jourdain nuestras tonsuras
¡Oh amigo que el tiempo dispersa
en parcas zonas desérticas !
¿Dónde está el transatlántico del muelle ?
allí viajarás algún día al paraíso
en el desierto imagino tu viaje
de retorno a los lares de Eneas.

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26 avril 2006

Adiós a un amigo

Por Francisco Rocca Lynn

Palabras pronunciadas durante la ceremonia funeraria en la iglesia de San Juan Bautista de la Salle de Paris, el 14 de febrero de 2006.

Gloria y yo conocimos a Miguel de Francisco en la Universidad Nacional en 1967. Tiempo después nos encontraríamos con frecuencia, pues nuestro taller de pintura se situaba en la calle 20 con carrera 12, en pleno centro de Bogota, y era por allí donde Miguel vivía con su mamá.

Librerías, cines, exposiciones y cafés de tertulia fueron lugares comunes que nos acercaron tanto, que fuimos sus padrinos de matrimonio con Catana.

Pocos años después, llegó Miguel a París solo. Nosotros ya estábamos radicados aquí. Europa le era un lugar familiar. Según contaba Miguel, desde muy niño acompañó a su mamá en varias peregrinaciones: al Vaticano, a Nôtre Dame, a Lourdes, a Fátima.

Vino a Europa para redescubrir todo y tomar distancia del país. Con el tiempo adquirió plena conciencia de ser latinoamericano y tuvo una visión de conjunto esclarecedora que le permitió dedicarse con más furor a sus lecturas favoritas ya que fue un infatigable lector, de ahí su pasión por la literatura del Siglo de Oro español y su cultura.

Estando nuestros niños pequeños, cuando iba a venir Miguel a casa, yo les decía: viene Miguel, pónganle cuidado a lo que dice pues su oficio es leer y escribir y habla como un libro. La verdad es que el tenía la facilidad y la costumbre de bien pronunciar las palabras y de designar cada cosa por su nombre.

Miguel era amigo de la buena mesa, de la conversación animada y llena de humor. Hablábamos de todo.

Desafortunadamente, la muerte llegó como sucedió muchas veces, antes de lo previsto, y lo fulminó en medio de un tratamiento de ya casi tres años contra la enfermedad. Tenía muchos proyectos y dejó obra inédita que esperamos verla publicada próximamente.

Su último libro, “El Enano y el Trébol”, es un ejemplo del uso del idioma y de su peculiar entendimiento con los clásicos del Siglo de Oro español.

Queremos dar un especial agradecimiento por la solidaridad de todos los presentes y a todas las personas que espontáneamente han estado al tanto de la muerte de Miguel y que hicieron posible que esta ceremonia se realice gracias al Servicio Católico de Funerales y poder así acompañar en este ultimo adiós a un amigo.

Gracias por su presencia.

Francisco Rocca Lynn.

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26 avril 2006

Parábola de la dignidad

Por Ignacio Ramírez

Director de la revista digital Cronopios, Bogotá

14 de febrero de 2006

Hoy, a las 10 de  la mañana (hora francesa) serán sepultados en Thiais, un pueblito “bonito y sano”, a media hora de París, los restos mortales del escritor colombiano Miguel de Francisco, quien falleció el 30 de enero en su pequeño habitáculo parisino, enfermo y débil del cuerpo atacado desde hacía dos años por un cáncer que enfrentó con dignidad y valentía, mientras esperaba una herencia a la que tenía derecho y que nunca le llegó por ejercicio proverbial de la injusticia coja y pícara del país donde nació y se le desconoció hasta último momento. Tanto, que como ya se sabe por Cronopios, no fue capaz ni siquiera de honrar su memoria de intelectual, ni mucho menos sortear con decoro la obligación de sepultarlo como un respetable compatriota que, por obra y desgracia de tales circunstancias, pasará a ser vecino para la eternidad, en este famoso “cementerio de los pobres”, de por lo menos un par de célebres colegas que, como él, murieron con el testamento puesto: los petas Paul Celan y Joseph Roth. En fin... ¡ya nos quedamos sin palabras! 

La Soledad es compañia

Yo voy a estar este martes, a partir de las 2:00 de la tarde, caminando y pensando y leyendo en predios del Park Way del barrio de

La Soledad

de Bogotá, donde alguna vez vivió y soñó Miguel de Francisco, quien en la única ocasión que regresó al país, después de más de 20 años de permanencia en Europa y para quedarse apenas unos pocos días, se apresuró a buscar ese lugar para recoger tréboles y recuerdos. Sería muy bueno que sus compañeros, colegas, lectores y amigos, nos encontráramos allí para rendirle el homenaje de la manifestación de nuestro afecto leyendo sus textos y los nuestros que hablan de él. En Thiais, a la hora del funeral, se hará lo mismo. Allí, gente entrañable como Julio Olaciregui, Eduardo García Aguilar, Francisco Rocca, Efer Arocha, Consuelo y Claudia Uribe, Miguel Vargas, Álvaro Luna, Cecilia Schmucker, Eduardo Mackenzie, entre otros artistas y compatriotas, estarán en la despedida y también leerán sus textos y los que aparecieron en Cronopios y aún aquellos que por falta de espacio no alcanzaron a ser difundidos, pero que le darán el adiós sincero y cariñoso de los hombres y mujeres de palabra. Y si todavía alguien quiere colaborar en algo o solicitar alguna información, nos han dicho que pueden contactarse a través de arocha.efer@wanadoo.fr  Acá en Bogotá, acompañémonos en

La Soledad.

 

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26 avril 2006

Talento narrador

Talento narrador

Por Helena Araujo

Lausana, Suiza

No veía a De Francisco desde hace muchos años  (no lo conocí en París sino en Barcelona, en las épocas en que vivían allí Fayad y Moreno Durán).  Eso sí,  lo  oía nombrar, y admiraba mucho su talento de narrador.  Otro de la edad de Moreno Durán que se nos va....Me imagino lo que estarán sufriendo García Aguilar y Olaciregui, a quienes sí vi el año pasado.....

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26 avril 2006

Persecución de la señal poética

Por Luis Fayad,

Berlin, Alemania

... me demoré en comunicarte mi emoción al leer tu artículo con motivo de la muerte de Miguel de Francisco, inspirado en tu amistad con él que fue vía para conocerlo y conocer mejor su trabajo literario, porque un recuerdo me hizo pensar en el desarraigo de las personas que viven afuera de su país. Pensé de nuevo en la existencia y en la ficción de ese sentimiento. Cuentas anécdotas de los regresos de Miguel a Colombia y de su afán por salir otra vez antes de cumplir los días acordados con la agencia de viajes. “Quería y no quería regresar a Colombia”, dices, “su alma estaba aquí y su cuerpo allá”.

         Tienes razón, esos otros lugares, Barcelona y París, no le fueron a Miguel más propios que los suyos de Colombia y tampoco más ajenos. Su vida era la de la identificación con la sustancia de todo, la confrontación con los aspectos exteriores del mundo y los modos de vida, con los sobresaltos, los desalientos y los logros de lo que iba escribiendo. Sus relaciones y su encuentro con cada sitio y con cada momento se realizaban a través de un entendimiento intenso, su coincidencia con cualquier parte del universo lo llevaba a deducciones, a meditaciones permanentes y a expresiones emotivas. Antes que en cualquier ciudad, su sitio estaba en su constante oficio literario y su desarraigo y su acomodo sólo podían medirse en la literatura. En una llamada telefónica, después de oírlo hablar de sus tropiezos y de la aparición de una nueva traba cotidiana, le pregunté si a pesar de todo podía escribir. La pregunta le causó asombro y me contestó como si yo inventara un tema fuera de lugar: “Pues claro, si no fuera por eso lo demás no valdría la pena”.

         El arraigo de Miguel de Francisco con las palabras y con el medio que les dio origen llamó la atención en la edición francesa de su libro Arcana. Uno de los comentaristas anota: “Se advierte la visión de Bogotá que el autor desarrolla en este texto, ciudad que sitúa en el arrabal de occidente, ciudad casi mítica a fuerza de ser olvidada”. Era el resultado de sus búsquedas de tonos e inflexiones en la voz, como lo aclara la revista Pluralis sobre la traducción de su novela Armario de solterones: “Su prosa es muy diferente a la de otros de sus libros, aquí se ve a un escritor realista y en cierta medida convencional, mientras otros presentan una prosa experimental”. En una entrevista Miguel recuerda a Wittgenstein: “Toda filosofía es crítica del lenguaje”. Como la mayor parte de la literatura castellana, recuerda Miguel, como Don Quijote, es una crítica del lenguaje. Y recuerda a R.L. Stevenson cuando decía que el estilo más perfecto, no como lo conciben los tontos, será el más natural, porque el más natural es el parloteo incoherente.

         De aquí y de allá, Miguel y también su lenguaje, con todas las posibilidades que él le veía a la combinación de expresiones de procedencia y estirpe diferentes, a la sílaba que tiene un sonido como el de un sabor particular y a la frase que se concentra en una imagen que la lectura atenta debe aclarar. De las páginas de escenas corrientes en personajes y en palabras, se pasa a las de otras fantasías, a un mundo de hechos reales, de cada día, representado por personajes sacados del bestiario, siempre con el propósito de perseguir la señal poética. También se pasa al alto lenguaje, sin eludir la carrera hacia los recintos del hermetismo, de la abstracción de la idea y del juicio. En su resumen, además del sentido, una buena parte la ocupan las atmósferas de imágenes.

         Lo lamentable, ya no para Miguel de Francisco, es que sus novelas, Amigos del alma, Armario de solterones, París sopa de pollo, y sus relatos y otras prosas, Arcana, Inventario provisional, El enano y el trébol, Historia de ‘Four Roses’ y de siete hermanas, se encuentran inéditas o dispersas, nadie las consigue y pocos las conocen.

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26 avril 2006

Entre la imaginacion y el delirio

Por Guido Tamayo

guileta@yahoo.com 

ignacioramirez@cable.net.co 

Revista Cronopios, diario virtual

6 de febrero de 2006. Miguel de Francisco siempre quiso vivir en París y ser escritor. En ese sentido realizó sus principales sueños. Y lo menciono ahora porque Miguel podía parecer un hombre infeliz. Un hombre al que la soledad y la falta de reconocimiento habían cercado o deteriorado en los últimos años. Pero creo que Miguel hacía rato había decidido estar solo, y en cuanto al prestigio literario, sabía que eso no era más que una confusión o un azar.

Los que tuvimos la oportunidad de tratarlo con holgura y profundidad sabemos que era un escritor. Un hombre de imaginación y delirio. Una persona que se había jugado la vida a la literatura de manera irrevocable, sin impostaciones, sin vanidosos reconocimientos. Tuve la experiencia de vivir con él algunas temporadas en Barcelona y constaté su pasión cotidiana por la literatura. No importaba si estábamos en la mañana o en la noche, en la sobriedad o en la ebriedad, Miguel siempre pertenecía a lo literario y todo momento era propicio. Sus comentarios, sus lecturas (tenía una especial pasión por  Góngora, Darío, y Rimbaud), su actitud frente a una cotidianidad a veces precaria, a veces generosa, no modificaban un ápice su pertenencia al universo de la escritura. Y escribía y mucho, llenaba cientos y cientos de cuartillas en su vieja Remington, de donde salieron Arcana, Inventario Provisional, Armario de solterones, el Trébol de los cantos, Historia de cuatro rosas y siete hermanos y el Enano y el Trébol (ésta última ya en computador).

Basta adentrarse en cualquiera de estos títulos para que el lector deduzca rápidamente que la vocación escritural de Miguel, su forma de entender las palabras era poética. Más que un narrador era y es un poeta.

Con muy pocas personas en el mundo he sentido la fuerza de una convicción literaria de tal magnitud como con Miguel. Con ninguna persona en el mundo he hablado tanto de literatura. Sé que ahora seguirá, como era su costumbre, recostándose sobre su almohada que esconde debajo a su amado Rubén Darío y que al despertar para releerlo encenderá un cigarrillo para burlarse de la muerte.

Como con tantos otros nombres Miguel se sumará al triste listado de los escritores que su país ignora. Ojalá el futuro sea más justo que el presente. Pero no es buen momento para presagiarlo.

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26 avril 2006

Y donde esta Miguel ?

Por Omar Ortiz, omar.ortizforero@gmail.com   

De ‘Nos topamos con’

Febrero 11 de febrero de 2006

Cuando todavía no se apagan las luces fatuas, cuando las lentejuelas y las pequeñas vanidades todavía sufren la resaca que dejó el Hay Festival en sus egos de terciopelo, Miguel de Francisco, escritor colombiano residente en Paris, yace insepulto. El autor de “Arcana”, libro de relatos publicado en Barcelona a fines de los años setenta y que años después vertió al francés Laure-Guille Batllion, traductora de Cortazar, murió como uno de los personajes de su “Armario de solterones” enfrentando

la Fortuna

con la altiva soledad del desterrado.

Y es que Miguel, como un autentico creador nunca admitió la claudicación ni las medianías. Riguroso crítico de si mismo fue implacable con  la mediocridad de nuestros engreídos gacetilleros, consecuentes con los poderosos y soberbios con quienes consideran extraños a sus círculos camaleónicos. Aun recuerdo sus feroces y demoledores juicios a mis primeros balbuceos como poeta, pero también como fue él quien le hizo llegar al Gordo Valderrama, en  ese entonces director del suplemento dominical de “Vanguardia Liberal”, mi cuento, “Esos enanos del diablo”, lo primero que por su generosidad vi en letra de imprenta, y que debe recordar con alguna sonrisa Álvarez Gardeazábal.

Un amigo común, Jaime Forero, recuerda como en alguna de esas noches que se iniciaban en el Café Colonial y que atravesaban el frío bogotano por tiendas, bares y cantinas de no muy católica reputación y tras de haber contribuido notablemente al progreso de

la Licorera

de Cundinamarca, Miguel exclamó: “ Me piso, maestros. Me largo para Europa. Si me muero en Barcelona, yo les aviso un día antes para que me saquen del enredo”. No, no nos avisó, tal vez porque sabía que ya bastaba con esta enmarañada bazofia, con la pegajosa baba que nos circunda para aumentarnos la jodida responsabilidad de ir en su auxilio.

Miguel, gastándole una última y macabra broma a la ignorancia de nuestra cultura oficial, busca sepultura. Pero como la verdadera literatura es siempre justa, sus libros encontrarán los lectores que aguardan una ficción comprometida con la palabra primordial, con el Verbo, que debe recomponer los jirones de alma que los colombianos vamos dejando a pedazos en los lúgubres vericuetos de esta patria.

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